["Le Tavernier de Saint-Paul" (Jean Vittet, gérant)]

["Le Tavernier de Saint-Paul" (Jean Vittet, gérant)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP04078 001
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 6 x 6 cm
descriptionAdresse de prise de vue : "Le Tavernier de Saint-Paul", 5, rue Octavio-Mey (angle du quai de Bondy), Lyon 5e.
historiqueAprès la "Mère Vittet", inaugurée en 1954, le "Bistrot de la Mère" qui a pris la suite du "Bistrot Perrachois" en 1989, et le "Bar Américain" acquis en 1985 qui draine la clientèle lyonnaise entre Bellecour et les Terreaux, Jean Vittet vient de donner un nouveau fleuron à ce que d'aucuns appellent son empire mais reste un royaume, même si le chiffre d'affaires a été de 50 millions de francs en 1990 et si le groupe emploie 139 personnes. Le fleuron en question, c'est le "Tavernier de Saint-Paul" - clin d'oeil probable au cinéaste lyonnais Bertrand Tavernier - grâce auquel il vient de prendre pied dans ce quartier de la rive droite de la Saône et où il sert, sept jours sur sept, des moules en provenance de Hollande ou du sud de l'Italie suivant les saisons. Une formule qui fait florès chez "Léon de Bruxelles" dont Jean Vittet s'est largement inspiré. Quatre sortes de moules, servies en caquelons : à la mode des mariniers avec persillade, fines herbes, échalotes, vin blanc et beurre, façon "Escaut" où le safran, les oignons et la crème s'ajoutent au précédents éléments, "Yerseke", avec céleri et sauce poulette, enfin, "à la bruxelloise", servies avec un demi de bière Grimbergen ou bien farcies, selon une recette du chef Jean Poitoux, le complice de Jean Vittet depuis des décennies. Pour monter son "Tavernier de Saint-Paul", Jean Vittet a investi 10 millions de francs - 3,5 millions pour l'acquisition et 6,5 millions pour la rénovation - et créé 26 emplois. Il peut accueillir 210 convives dont 90 en terrasse, dans un cadre réalisé par le décorateur attitré Michel Corbière fait de bois, de granit et de laiton d'où l'on surplombe la Saône voisine. Il en coûte environ 200 francs par couvert pour s'asseoir chez ce "Tavernier" là. Le problème qui se pose au "Tavernier" est celui-ci : pourra-t-on encore longtemps manger en terrasse ? Il semblerait que les Bâtiments de France qui sont moins pointilleux à Paris aient décidé de fermer celle de Jean Vittet au 1er juillet 1991 avec une astreinte lourde pour chaque jour de dépassement.
historiqueJean Vittet, fils de la célèbre restauratrice lyonnaise Alice Vittet dite "La Mère Vittet" (1905-1989), a développé l'institution lyonnaise et l'entreprise familiale. En 1980, il se prend de passion pour le quartier de derrière les voûtes (de Perrache) et s'implique fortement dans la promotion des commerces de l'arrondissement. Président de l'Union commerciale de Perrache, il préside également la Fédération Presqu'île puis, en 2006, le Comité d'intérêt local Presqu'île Sud. Membre du parti radical, il fut premier adjoint de la mairie du deuxième arrondissement de 1983 à 1989 auprès de Camille Georges (1920-2006).
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 12 négatifs.
note bibliographique"Vittet va se lancer dans l'hôtellerie" / Christian Dybich in Lyon Figaro, 26 juin 1991. - "Le tavernier terrassé" / S.M. in Lyon Figaro, 27 juin 1991. - "Saint-Paul à l'heure Vittet" / Pierre Grison in Lyon Matin, 26 juin 1991. - "Version revue et corrigée" in Lyon Matin, 29 juin 1991. - [Nécrologie] in Le Progrès de Lyon, 26 mars 2006.

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